Notre Dame de la Garde

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NOTRE DAME DE LA GARDE

 

Notre Dame de la Garde à Marseille

 

Introduction

Notre-Dame de la Garde, surnommée affectueusement « La Bonne Mère » par les Marseillais, est bien plus qu’un simple édifice religieux. Située au sommet de la colline de la Garde, cette basilique est un symbole emblématique de Marseille. Elle offre un panorama très beau sur la ville et la mer Méditerranée. Cependant, avant de devenir le monument grandiose que nous connaissons aujourd’hui, un autre lieu de culte plus modeste existait à cet emplacement : une petite chapelle construite au 13ème siècle. Cet article explore l’histoire fascinante de ce site sacré, des origines humbles de la chapelle médiévale à l’édifice majestueux d’aujourd’hui.

 

La petite chapelle : Les débuts d’un lieu sacré

Origines et construction

L’histoire de Notre-Dame de la Garde commence au 13ème siècle, sous l’impulsion du prêtre Pierre, originaire de Marseille. En 1214, Pierre reçoit l’autorisation de l’abbaye de Saint-Victor pour construire une chapelle dédiée à la Vierge Marie sur la colline de la Garde. Un emplacement stratégique offrant une vue dégagée sur la ville et le port. Cette première chapelle, modeste en taille, devient rapidement un lieu de pèlerinage pour les marins et les pêcheurs. Ils y viennent prier pour obtenir la protection de la Vierge avant de partir en mer.

Évolution et agrandissements

Au fil des siècles, la chapelle connaît plusieurs agrandissements et rénovations. En 1477, l’évêque de Marseille, Barthélémy Chassenée, fait agrandir la chapelle pour accueillir un nombre croissant de pèlerins. La réputation de Notre-Dame de la Garde comme lieu de protection divine s’étend bien au-delà de Marseille, attirant des fidèles de toute la Provence.

 

La construction de la basilique

Contexte historique

Au 19ème siècle, la ville de Marseille connaît une expansion rapide et une transformation industrielle majeure. La population augmente et les besoins spirituels de la communauté se diversifient. C’est dans ce contexte que l’idée de construire une basilique plus grande et plus imposante sur la colline de la Garde prend forme.

Architecte et construction

En 1853, l’évêque de Marseille, Eugène de Mazenod, confie la construction de la nouvelle basilique à l’architecte Henri-Jacques Espérandieu. Espérandieu, alors jeune architecte de 23 ans, s’inspire du style romano-byzantin pour dessiner les plans de la basilique. Les travaux débutent en 1853 et s’achèvent en 1864. La basilique se compose de deux niveaux : une église basse, ou crypte, creusée dans le roc, et une église haute, richement décorée de mosaïques et de marbres polychromes.

Détails architecturaux

La basilique de Notre-Dame de la Garde est caractérisée par son campanile surmonté d’une statue colossale de la Vierge à l’Enfant, œuvre du sculpteur Eugène-Louis Lequesne. Haute de 11,2 mètres et recouverte de feuilles d’or, cette statue est visible de presque tous les points de la ville. À l’intérieur, les murs et les voûtes sont ornés de mosaïques colorées représentant des scènes bibliques et des symboles maritimes, en hommage à la tradition des marins marseillais.

 

Notre-Dame de la Garde aujourd’hui

Lieu de pèlerinage et de tourisme

Aujourd’hui, Notre-Dame de la Garde reste un lieu de pèlerinage important, attirant des millions de visiteurs chaque année. Les Marseillais continuent de vouer une grande dévotion à « La Bonne Mère ». Ils y  organisent des processions et des célébrations religieuses, notamment le 15 août, jour de l’Assomption. La basilique est également une attraction touristique majeure. Elle offre une vue panoramique exceptionnelle sur Marseille, le Vieux-Port, les îles du Frioul et, par temps clair, jusqu’à la chaîne des Alpilles et le massif de la Sainte-Victoire.

Patrimoine et conservation

La basilique de Notre-Dame de la Garde est classée monument historique depuis 2013. Des efforts constants sont déployés pour préserver son architecture et ses œuvres d’art. Les mosaïques, en particulier, nécessitent des soins réguliers pour conserver leur éclat. En 2001, une restauration majeure des mosaïques intérieures a été entreprise, redonnant aux couleurs et aux motifs leur splendeur d’origine.

L’héritage de la petite chapelle

Bien que la basilique actuelle soit le principal attrait, l’histoire de la petite chapelle originelle reste vivante dans la mémoire collective des Marseillais. La nouvelle construction comprend des éléments de la chapelle médiévale et une plaque commémorative rappelle aux visiteurs l’emplacement de l’ancienne chapelle. La transition de la petite chapelle à la grande basilique symbolise l’évolution de Marseille elle-même, passant d’une ville portuaire modeste à une métropole dynamique et diversifiée.

 

Conclusion

Notre-Dame de la Garde est plus qu’un monument religieux. Elle est le cœur spirituel de Marseille, un symbole de protection et d’espoir pour ses habitants. La transformation de la petite chapelle médiévale en une basilique majestueuse reflète l’histoire de la ville, marquée par la foi, le courage et la résilience. Aujourd’hui, « La Bonne Mère » continue de veiller sur Marseille, ses habitants et ses visiteurs. Ainsi, elle perpétuent une tradition de dévotion et de gratitude qui remonte à plus de sept siècles.

Qu’il s’agisse de pèlerins en quête de réconfort ou de touristes fascinés par son architecture et son histoire, Notre-Dame de la Garde demeure un lieu de rassemblement et de contemplation. Elle invitent chacun à découvrir et à apprécier le riche patrimoine spirituel et culturel de la cité phocéenne.

 

 

 

Author: Marie61

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